Les islamo-LGBT… Jamais je n’aurais pu anticiper cela. Qui aurait pu songer à une telle association hormis E. Badinter ?
Souvent, j’échange avec des acteurs d’autres sciences, plus dures, et je suis admiratif. Parfois, je me dis que j’aurais aimé être biologiste, physicien, météorologue, astronome. Je suis fasciné par la complexité de ces disciplines qui appellent une certaine noblesse intellectuelle, et même parfois, une noblesse d’âme. Et puis, si on adopte un point de vue quelque peu poétique, on pourrait voir à travers ces disciplines, un chemin menant vers les mystères et secrets de l’univers, qui, même si ces derniers ne nous sont jamais révélés, nous font emprunter des sentiers qui génèrent contemplations et émerveillements. Je dis envier parfois mes interlocuteurs.
En sociologie, selon les thèmes, on ne doit pas tant composer avec la difficulté ou la complexité, ni même encore avec l’aléatoire, qu’avec le « n’importe quoi » … La noblesse n’est souvent pas au rendez-vous. C’est bien souvent la crasse humaine et la stupidité que nous devons rencontrer…
La sociologie, contrairement aux sciences plus « exactes », à cela de déroutant qu’elle impose de travailler une matière dont la composition et la forme changent sans cesse, de manière imprévisible. Par exemple, un individu à qui l’on pose une même question à différent moments, ne vous répondra pas la même chose selon qu’il est constipé, qu’il a la diarrhée ou que son transit est normal. Les sciences humaines ne répondent pas à la logique de reproductibilité qui est le propre des sciences plus « exactes ». Le facteur de l’imprévisibilité semble être bien plus important en sciences humaines. Mais imprévisible ne signifie pas illogique…
Par contre, quand l’imprévisibilité se structure autour du « n’importe quoi »… cela devient beaucoup plus déroutant.
Il y a 2 jours, une actrice médiatique reconnue et réputée, E. Badinter, dénonçait ce qu’elle comprenait comme une entente entre le milieu « islamiste » en France, et celui du militantisme LGBT… Qui aurait pu anticiper de tels propos ? J’avoue avoir déjà lu et entendu des allégations expliquant la défaite de l’équipe de France à telle ou telle coupe du monde à cause du halal et de l’islam; des propos sur une origine égypto-islamiste du mouvement des gilets jaunes, etc. D’ailleurs, sans humour aucun, j’attends depuis plusieurs années l’émergence de la notion de « chômage islamiste ». Mais qui aurait pu anticiper qu’islamisme et militantisme LGBT = même combat !?
Plus précisément, E. Badinter sur France Inter le 28 septembre 2022, évoque l’intersectionnalité qu’elle décrit comme un mouvement composé par « des gens de couleurs, des néo-féministes et des islamistes« . Elle affirme alors, qu’entre eux, « Il y a une entente : on ne bouge pas. » Puis, elle enchaîne : « Vous avez peut être remarqué que les islamistes ne disent jamais un mot contre les militants (ou militantes) LGBT. Jamais.«
Finalement, où se situent l’émerveillement, la noblesse et les mystères lorsque l’on doit se pencher sur de tels propos ? J’ai rapidement compris que, naturellement, il ne fallait pas s’attarder sur ces aberrations, mais sur la mécanique qui peut les expliquer autrement, on termine usé.
Mais là encore, où se situent l’émerveillement, la noblesse et les mystères lorsque l’on comprend qu’« islamisme » ou « islamiste » finalement, c’est comme… « schtroumpf » dans le dessin animé du même nom ?
- Vous pouvez le placer partout dans une phrase sans vous soucier du sens.
- Personne ne vous demande de clarifier, ça fait sens pour tout le monde.
- Comme le schtroumpf à lunette, c’est pratique pour masquer son ignorance, avoir l’air intelligent et faire des phrases à rallonge.
Ah que c’est noble de devoir travailler là-dessus…
EL BAHAR Redwane